Plus de féminité. Plus de goudron sur les cils d'yeux plus scintillants. Plus de boucles dans une tignasse plus longue. Sous des vêtements plus femme, plus de dentelle avec plus de belles couleurs. Plus de minceur; rentre ton ventre et perds tes fesses. Plus de dents éclatantes qui se marient à plus de rires cristallins. Plus de belles photos à mettre sur Facebook pour montrer qu'on a l'air plus heureux que les autres. Parce que l'important c'est bien plus de le paraître que de l'être.
Plus de fierté, plus de mots sur un projet, mon projet, qui n'était encore qu'au statut d'idée. Plus de phrases dans les conversations avec tes amis, qui sont évidemment plus pertinents que les miens. Plus de conneries, plus de mensonges. Plus de ce que je n'étais pas. Plus d'inutilité dans une vie qui ne savait plus pourquoi elle existait.
Tout ça pour un peu plus d'amour, mais, ça, tu n'as jamais pu m'en donner
samedi 26 novembre 2011
Plus, toujours plus.
mercredi 16 novembre 2011
Autobio
Les faits auraient dû lui sauter aux yeux. Elle n'était pas la forteresse qu'elle se plaisait tant à jouer. En fait, elle n'était qu'un tas de miettes, un simple témoin de sa vie. Et elle laissait les autres se saisir d'elle comme si cela leur revenait de droit. N'allez pas croire qu'ils abusaient cruellement d'elle; elle était parfaitement capable de se faire victime d'elle-même.
Elle n'avait jamais existé. Elle s'était plu à vivre à travers les autres et à se faire aimer de certains d'entre eux. Or, jamais n'avait-elle conquis, non, jamais n'avait-t-elle risqué ne serait-ce qu'une once de fierté, cette armure qu'elle brandissait démesurément. Aucun effort à faire, ni risque à prendre. Elle ne cueillait que ce qui venait à elle; c'était moins menaçant.
Bref, sa vie était d'un statisme désolant.
Elle n'avait jamais existé. Elle s'était plu à vivre à travers les autres et à se faire aimer de certains d'entre eux. Or, jamais n'avait-elle conquis, non, jamais n'avait-t-elle risqué ne serait-ce qu'une once de fierté, cette armure qu'elle brandissait démesurément. Aucun effort à faire, ni risque à prendre. Elle ne cueillait que ce qui venait à elle; c'était moins menaçant.
Bref, sa vie était d'un statisme désolant.
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