samedi 1 octobre 2011

milliseconde

C'était comme un frisson, une secousse; bordel, je ne sais pas c'était quoi mais ça m'a tout doucement bousculée. Tu m'as regardée une fraction de seconde. Et ça a donné un de ces moments, tu sais, quand on perd tous nos doutes l'espace d'un instant, que tout semble si clair, si vrai, si simple. J'avais la certitude qu'on pensait à la même chose, qu'on avait en quelque sorte les mêmes espoirs.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu l'impression que j'avais besoin de toi. De cette considération que tu as pour ce que je dis et ce que je fais, de ces grands yeux clairs qui me fixent en écoutant mes milliers de mots débiter, du calme et de la tempête que tu me procures simultanément, du silence que tu remplis par ta seule présence. J'avais besoin et je comptais le temps et j'avais peur que ça ne balance pas, que ça ne soit pas suffisant; j'avais besoin et je me fichais de si c'est pour de bon. J'avais besoin parce que c'était toi et pas un autre et que c'était bon et que c'était bien et que je n'avais pas envie d'aller chercher plus loin parce que c'était toi qu'il fallait, oui, j'étais persuadée que je vivrais davantage avec toi qu'avec tous les autres réunis.

Et je t'ai senti doucement filer entre mes doigts.

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